POLEMIQUE - Une enquête sur l'argent qui a servi à les acheter pourrait être ouverte...
Slim Chiboub, gendre de l'ex-président tunisien Ben Ali, le 19 janvier 2004, à Tunis F.BELAID / AFP
Dans la période actuelle, il ne fait pas bon être un proche du clan Ben Ali. Slim Chiboub, gendre de l’ex-président tunisien, en fait l’expérience en ce moment. La vingtaine de chevaux de course qu’il possède en France, basés à Chantilly et Marseille, sont suspectés d’avoir été achetés avec l’argent du peuple tunisien. En conséquence, il a commencé à les vendre, a révélé à 20minutes.fr une source travaillant dans le milieu hippique.
Les chevaux vendus ou «passés sous un autre nom»
C’est une bien mauvaise nouvelle pour Slim Chiboub quand le bilan de ses galopeurs s’établit en 2010 à une vingtaine de courses remportées pour un cumul de 582.000 euros de gains. Mais la fin d’une course remportée récemment par l’un d’entre eux à Marseille «a failli tourner au pugilat entre pro et anti-Ben Ali», rapporte cette source qui précise que cela a commencé à donner des frissons à France Galop, en charge des courses hippiques en France.
Alors «les chevaux de Slim Chiboub ont été passés sous un autre nom», celui de leur entraîneur pour la plupart, quand ils n’ont pas été tout simplement vendus. Cependant, dans ce dernier cas, l’argent n’atterrit jamais directement dans la poche du propriétaire, précise notre source, mais «sur un compte France Galop» et celui-ci «servira à payer ses entraîneurs».
Slim Cheboub fait profil bas
Si Slim Cheboub, actuellement à Dubaï, fait profil bas, il «serait un peu précipité de le mettre dans le même sac que Ben Ali, avec qui il n’est pas en odeur de sainteté», d’après l’un des managers qu’il emploie. En effet, l’homme est marié à Dorsaf Ben Ali, l’une des filles issues du premier mariage du président déchu, et «avait été écarté politiquement par les proches de la deuxième première dame», Leïla Trabelsi, a précisé Le Parisien jeudi.
Par ailleurs, Slim Cheboub ne figure pas sur la liste des membres de la famille Ben Ali et Trabelsi recherchés par les nouvelles autorités tunisiennes. Cependant, selon Le Parisien, un homme d’affaires tunisien vivant en France, Salah Harbaoui, a malgré tout déposé mercredi un référé pour faire saisir ses chevaux par Sherpa, une ONG qui figure parmi les auteurs de la plainte visant les faits de recel d'abus de biens sociaux, blanchiment et recel de détournement de fonds publics du clan Ben Ali.
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