lundi 24 janvier 2011

Obsèques du photographe tué jeudi

Les obsèques du photographe franco-allemand Lucas Mebrouk Dolega, mortellement blessé alors qu'il couvrait les émeutes en Tunisie, auront lieu jeudi au cimetière du Père Lachaise, à Paris, a annoncé lundi sa compagne. Le rendez-vous a été fixé "à partir de 15h30" devant le crématorium.
"Lucas, photojournaliste français, est décédé dans l'exercice de sa passion et de son métier", écrit Nathalie Donnadieu, sa compagne, dans un communiqué. Lucas Mebrouk Dolega, 32 ans, couvrait pour l'agence EPA, le vendredi 14 janvier, les manifestations à Tunis devant le ministère de l'Intérieur, quand il a été atteint par un tir de grenade lacrymogène tirée "à bout portant" par un policier tunisien, selon un de ses confrères. Le photographe, qui travaillait pour EPA depuis avril 2006, est le seul journaliste à avoir été tué lors de la révolution tunisienne.
Le président Nicolas Sarkozy lui a rendu hommage lundi. "Il accomplissait son devoir de journaliste, il ne faisait rien d'autre que son métier, un métier difficile, exigeant qui demandait de la passion et du courage et Lucas ne manquait ni de l'un ni de l'autre", a-t-il affirmé.

Guide to Protecting the Tunisian Revolution, Part One: Initial Security


Daniel Cohn-Bendit - Le Parlement européen n'est pas à la hauteur


DECRYPTAGE - La Toile est un élément majeur pour relayer la contestation populaire, mais elle ne suffit pas...

DECRYPTAGE - La Toile est un élément majeur pour relayer la contestation populaire, mais elle ne suffit pas...

Tunisie, Algérie, Egypte, Jordanie, Syrie… Internet et les réseaux sociaux en particulier sont devenus un cauchemar pour certains régimes de pays arabes dans lesquels une contestation populaire de plus en plus importante se fait sentir. Car, dans le cas tunisien, malgré une censure beaucoup plus présente que dans d’autres régimes similaires,  le Web a joué dans la chute de l’ex-président Ben Ali un rôle «très important» selon Karim Bitar, spécialiste du monde arabe à l'Institut des relations Internationales et Stratégiques (Iris), joint par 20minutes.fr.
«C'est sensationnel d'avoir participé via Internet à la chute du tyran, en téléchargeant des vidéos, a expliqué le blogueur tunisien Tarek Mekki à son retour au pays dimanche après un exil au Canada. Ce que nous avons fait sur Internet avait de la crédibilité, et c'est pourquoi cela a marché.»

«Internet n’aurait pas été suffisant sans la grande mobilisation populaire»

Karim Bitar souligne également la combinaison avec les chaînes de télévision arabes, telle Al-Jazira, qui relayait les vidéos des internautes tunisiens. Cependant, «Internet n’aurait pas été suffisant sans la grande mobilisation populaire», tempère le chercheur.
«Internet sert d’appui, d’effet boule de neige pour amplifier, galvaniser les foules et contourner la censure» via les réseaux sociaux notamment, ajoute le chercheur, mais la Toile ne fait pas tout: «Elle ne peut pas créer une révolution ou abattre un régime à elle toute seule». Deux autres facteurs déterminants sont nécessaires selon Karim Bitar: la géopolitique et l’économie.

La Tunisie était en avance

Ces trois éléments étaient réunis en Tunisie. «Il y avait une unanimité contre le régime Ben Ali», précise le chercheur alors qu’en Iran par exemple, où, au cours des troubles de juin 2009, l’«on a parlé d’une révolution Twitter, le pouvoir a fait jouer la fibre nationaliste pour se maintenir». Malgré des restrictions moins contraignantes en Algérie et en Egypte, le taux de pénétration sur Internet y est également moindre qu’en Tunisie (13% et 20% contre 30% en Tunisie).  
Les Egyptiens n’ont pourtant pas attendu  non plus les Tunisiens pour exprimer leur mécontentement grâce à Internet et aux réseaux sociaux. Le pays, qui compte le plus d’internautes du monde arabe (17 millions), s’est déjà enflammé à plusieurs reprises, et notamment lors d’émeutes en 2008 grâce à une mobilisation relayée par téléphone portable et sur Internet. Battu à mort en juin 2010 «après avoir diffusé une vidéo dans laquelle des policiers étaient pris en flagrant délit de corruption», c’est un blogueur, Khaled Saïd, qui est devenu la «figure de proue des mouvements de contestation du pouvoir» qui s’organisent systématiquement via Facebook, rapporte France 24. 
Mais ce qui vient de se passer en Tunisie a provoqué «un enthousiasme de la jeunesse arabe inédit jusqu'alors», indique Karim Bitar qui est ainsi convaincu que les régimes arabes autoritaires «sont condamnés à moyen terme». Pour le chercheur, «l’aspiration à la transparence est profonde et irréversible» et Internet «jouera un rôle», notamment comme relais de «l’exaspération des peuples». Une conclusion à laquelle certains sont arrivés également en France. «La force d'Internet et des réseaux sociaux a libéré la parole en Tunisie. C'est un constat que nous aurons à prendre en compte à l'avenir», a déclaré la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, peu après la fuite de Zine Ben Ali en Arabie saoudite.

Tunisie : sur la piste des proches de Ben Ali

Le gouvernement a officiellement révélé que l'ex-ministre de l'Intérieur, Abdallah Kallel, ainsi que les deux anciens conseillers de Ben Ali,  Abdel Aziz Ben Dhia et Abdelwahab Abdallah, ont été arrêtés. Par ailleurs des membres du clan Trabelsi ont réussi à trouver refuge au Canada en tant que "résidents permanents". Malgré tout, les manifestations continuent.
Dans les nombreuses rumeurs qui circulent à Tunis, les informations véridiques autour des clans Ben Ali – Trabelsi sont assez rares. Après avoir appris que l'un des neveux de l'ex-première dame Leïla Ben Ali, Imed Trabelsi, n'était pas mort mais en état d'arrestation, la prudence est plus que jamais de rigueur. D'autant que le gouvernement tunisien ne communique pas beaucoup sur les proches de l'ancien régime - il faut dire qu'il compte parmi ces derniers au moins moins huit de ses membres, dont le Premier ministre Mohamed Ghannouchi. À peine sait-on, par exemple, qu'une trentaine de proches de la famille Ben Ali – Trabelsi ont été arrêtés, mais on ne connaît toujours pas leur identité.
Une solide information officielle a cependant filtré ce dimanche sur trois anciens collaborateurs de Ben Ali. Selon l'agence officielle TAP, Abdallah Kallel, Abdel Aziz Ben Dhia et Abdelwahab Abdallah ont été arrêtés et placés en résidence surveillée. Le premier est le président du Sénat et ancien ministre de l'Intérieur, les autres ont été les plus proches conseillers de Ben Ali : Ben Dhia était l'un des architectes de la politique du président déchu, tandis qu’Abdallah, ministre-conseiller à la présidence, avait la haute main sur l'information.
Jusqu'ici, le sort de ces responsables faisait l'objet de rumeurs contradictoires, certaines évoquant leur arrestation, d'autres leur fuite. Les trois personnalités étaient des cadres de l'ancien parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), dont les manifestants exigent chaque jour la dissolution. Kellal a déjà eu maille à partir avec la justice : il a échappé de justesse à celle de la Suisse en 1992. Alors qu'il se faisait soigner dans ce pays, il a failli être arrêté après la plainte d'un Tunisien pour « torture » à l'époque où il était ministre de l'Intérieur.
Immigrés indésirables
Autre information sur des proches de l'ancien président : le ministre de l'Immigration canadien, Jason Kenney a déclaré que certains membres du clan Ben Ali « étaient déjà résidents permanents » du Canada, où ils ont donc « le droit » de séjourner.
Samedi dernier, Le Journal de Québec avait révélé l'arrivée d'un des frères de la femme de Ben Ali, son épouse, leurs deux enfants et leur gouvernante. Dimanche, Radio-Canada, a précisé que le jet privé ayant déposé les Ben Ali à l'aéroport international de Montréal-Trudeau transportait en réalité entre cinq et dix membres du clan, et aurait atterri jeudi, non vendredi.
Ottawa a confirmé l'information du Journal de Québec, sans toutefois livrer plus de détails.  L'identité exacte de la famille en question n'est pas connue, Leila Ben Ali (née Trabelsi) ayant plusieurs frères. Mais en coulisse, on confirme que ce beau-frère fait partie d'une liste d'une douzaine de membres du clan Ben Ali dont les mouvements sont suivis par des services occidentaux.
Reste que depuis l'arrivée de cette famille Trabelsi, les Canadiens n'ont pas arrêté d'exprimer leur indignation. Ils ne comprennent pas comment des membres d'une dictature honnie ont pu trouver accueil dans leur pays aussi facilement. Du coup, les autorités canadiennes ont dû se justifier et indiquer qu'elles n'entendaient pas accueillir d'autres proches de Ben Ali. Le gouvernement a par exemple accru sa surveillance des compagnies aériennes, a expliqué une source officielle sur Radio-Canada. Et samedi dernier, le ministère de l'Immigration avait déjà souligné que « M. Ben Ali, les membres destitués de l'ancien régime tunisien et leurs proches n'étaient pas les bienvenus au Canada ». (Avec AFP)

Olivier Besancenot se rend en Tunisie mardi et mercredi

Olivier Besancenot se déplace en Tunisie mardi 25 et mercredi 26 janvier «pour soutenir le processus révolutionnaire en cours», annonce le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ce lundi, dans un communiqué.
«Des rencontres sont prévues avec Hamma Hammami, dirigeant du PCOT, des dirigeants de la Ligue de gauche travailliste, des syndicalistes des postes et télécommunications, des associations des droits de l'Homme», précise le parti.

Tunisie: le chef de la TV Hannibal libéré

Le propriétaire de la chaîne de tunisienne privée Hannibal, Larbi Nasra, a lui-même annoncé aujourd'hui sa libération sur sa propre antenne, disant qu'aucune accusation ne pesait plus sur lui.

"Il n'y a plus aucune accusation contre moi", a déclaré à des journalistes de sa chaîne Larbi Nasra, dont l'agence tunisienne TAP, citant une "source autorisée", avait annoncé hier l'arrestation pour "haute trahison". "J'ai été bien traité en détention. J'ai été accusé de charges passibles de la peine de mort, mais je pardonne à tout le monde", a-t-il déclaré, apparaissant en costume cravate et lunettes de soleil. "Ni le Premier ministre ni le ministre de l'Intérieur n'étaient au courant de mon arrestation", a-t-il ajouté, restant mystérieux sur les commanditaires de son interpellation.

La source citée la veille par la TAP avait accusé LarbiNasra d'avoir oeuvré "par le biais de sa chaîne, à faire avorter la révolution des jeunes, semer la désordre, inciter à la désobéissance et à la diffusion de fausses informations dans le but de créer un vide constitutionnel et de saboter la stabilité dans le pays et le pousser vers le chaos". Cette action était destinée, selon cette source, "à favoriser le retour de l'ancien dictateur Zine El Abidine Ben Ali", qui a fui le pays le 14 janvier pour se réfugier en Arabie Saoudite sous la pression d'une révolte populaire d'un mois sans précédent.

Première chaîne privée créée en Tunisie en 2005, Hannibal avait brièvement interrompu ses programmes dimanche.

Ben Ali: le parquet ouvre une enquête

Le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert aujourd'hui une enquête préliminaire sur les biens en France de l'ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et de son entourage à la suite d'une plainte de trois organisations non gouvernementales. Ces trois ONG, Sherpa, Transparency International et la Commission arabe des droits humains, ont récemment déposé une plainte pour corruption, détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, abus de confiance et blanchiment aggravé commis en bande organisée.

Cette enquête, ouverte à la suite de cette plainte et d'éléments transmis par la police, a été confiée à l'office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) et à la cellule antiblanchiment du ministère de l'Economie, Tracfin, a précisé le parquet.

Le porte-parole du gouvernement François Baroin a affirmé le 17 janvier que la France se tenait "à la disposition des autorités constitutionnelles tunisiennes" pour examiner le sort des biens immobiliers en France du président tunisien déchu, réfugié en Arabie Saoudite, et de son entourage. Selon les plaignants, qui s'appuient sur des informations de presse, la fortune de l'ex-président et de son entourage est estimée à environ 5 milliards de dollars.

Opposition tunisienne : les forces en présence


FOCUS - Après la fuite de Ben Ali, le chef du nouveau gouvernement d'union nationale a annoncé la légalisation de tous les partis. Opposition légale, partis interdits, lefigaro.fr fait le point sur les opposants à l'ancien parti quasi unique.

L'opposition légale (tolérée sous Ben Ali) :

Nejib Chebbi.
Nejib Chebbi. Crédits photo : FETHI BELAID/AFP
Parti démocratique progressiste - Le PDP est le plus grand parti de ce qui constituait l'opposition légale. Son fondateur, l'avocat Nejib Chebbi, a été nommé ministre du Développement régional du gouvernement d'union nationale annoncé le 17 janvier. Parmi ceux demeurés en Tunisie, il était le plus connu des opposants au régime de Ben Ali. Après avoir dirigé le PDP depuis les années 1980 jusqu'à 2006, il n'a pu se présenter à l'élection présidentielle de 2009, car n'étant plus le chef d'un parti. Najib Chebbi était fréquemment la cible des forces de sécurité tunisiennes et des médias pro-gouvernementaux. Aujourd'hui dirigé par une femme, Maya Jribi, le parti a été attaqué pour son manque de fermeté car il ne réclamait pas le départ de Ben Ali.
Ettajdid (Renouveau en arabe) - Développant une ligne politique de centre gauche, le parti anciennement communiste, a vu ses membres régulièrement harcelés par les autorités sous l'ère Ben Ali. Son secrétaire général, Ahmed Ibrahim, est le nouveau ministre de l'Enseignement supérieur du gouvernement d'union nationale mais menace déjà de démissionner. Il a été candidat à la présidentielle de 2009.
Forum démocratique pour le travail et les libertés - Le FDTL, parti de gauche, rassemble notamment des intellectuels, des membres de la classe moyenne et des activistes des droits de l'homme. Il milite pour la démocratie depuis sa création en 1994, réclamant des élections libres, la libération des prisonniers politiques, une séparation entre le parti au pouvoir et le gouvernement ainsi que la liberté pour le peuple tunisien. Légalisé en 2002, le FDTL est dirigé par Mustapha Ben Jaâfar, nommé ministre de la Santé du gouvernement d'union nationale avant de démissionner. Il s'agit d'un vieil opposant et d'une personnalité respectée de la vie politique, plusieurs fois candidat à la présidentielle. On ne sait pas en revanche de quelle popularité il dispose dans l'opinion publique tunisienne.
Parmi les autres partis autorisés, on compte notamment le Mouvement des démocrates socialistes (MDS) d'Ismaïl Boulahya, le Parti de l'unité populaire (PUP) de Mohamed Bouchiha, le Parti social libéral (PSL) et le Parti des verts pour le progrès. Leurs critiques du régime déchu ont été plus que discrètes. L'Union démocratique unioniste (UDU) est le seul parti de l'opposition de façade qui a pris ses distances pendant la crise du régime.
Union générale des travailleurs tunisiens L'UGTT est une puissante centrale syndicale, la seule du pays, qui a joué un grand rôle dans la révolution du Jasmin. Elle a soutenu le mouvement et appelé à des «réformes politiques fondées sur la promotion de la démocratie et la consolidation des libertés». Mais pendant le règne de Ben Ali, la direction de l'UGTT a souvent affiché une attitude relativement conciliante à l'égard du pouvoir. Trois personnalités de ce syndicat ont brièvement intégré le gouvernement d'union nationale avant de le quitter le lendemain sur demande de l'organisation.
L'opposition interdite sous Ben Ali :

Rached Ghannouchi (photo prise en 2000).
Rached Ghannouchi (photo prise en 2000). Crédits photo : ODD ANDERSEN/AFP
Ennahda (Renaissance en arabe) - Interdit jusqu'à la récente annonce de la légalisation des partis politiques, le mouvement des islamistes tunisiens est dirigé depuis son exil londonien par Rached Ghannouchi, un homonyme du premier ministre n'ayant aucun lien de parenté avec celui-ci. Ghannouchi a quitté la Tunisie il y a 23 ans mais se dit désormais prêt à revenir au pays. Son parti a été interdit au début des années 1990, accusé de menacer le régime. 25.000 de ses militants ont alors été incarcérés, d'autres quittant le pays. Aucun des membres d'Ennahda ne figure dans le gouvernement d'union nationale annoncé le 17 janvier. Le mouvement ne compte pas présenter de candidat à la présidentielle mais entend participer aux législatives. Au contraire de certains de ses voisins arabes, l'influence des islamistes en Tunisie est jugée moindre. Ghannouchi estime l'Islam compatible avec un régime démocratique multipartite et prône le dialogue avec l'Occident.

Moncef Marzouki.
Moncef Marzouki. Crédits photo : BORIS HORVAT/AFP
Congrès pour la République - Le CPR est dirigé par l'opposant historique Moncef Marzouki. Ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme et co-fondateur du Conseil des libertés en Tunisie (CNLT, non reconnu), Marzouki est condamné en 2000 à un an de prison. En 2001, il créé le Congrès pour la République puis quitte son pays pour la France où il vit dès lors en exil. Son parti est interdit en 2002. Marzouki a par le passé eu des liens avec les islamistes mais le CPR se définit comme une organisation laïque, militant pour les droits de l'homme, l'indépendance de la justice et l'organisation d'élections libres. Moncef Marzouki s'est déclaré candidat à la future présidentielle.
Parti communiste des ouvriers de Tunisie - Le PCOT est une petite formation d'extrême gauche dont les activités sont interdites dans le pays, où elle comptait autrefois des nombreux partisans à l'université. Le parti défend un régime parlementaire. Il est dirigé par Hamma Hammami qui, recherché par la police, vivait dans la clandestinité jusqu'à récemment. Il a d'ailleurs été incarcéré plusieurs heures durant la révolution du Jasmin. Le PCOT a annoncé qu'il ne présenterait pas de candidat à la présidentielle.
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Les autres opposants :
Yadh Ben Achour, chargé de la réforme politique au sein du gouvernement d'union nationale, est un intellectuel ayant toujours gardé sa liberté d'esprit.
Slim Amamou, emprisonné pendant la «révolution du Jasmin», est un cyberdissident très actif. Il entre au gouvernement d'union nationale comme secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux Sports.
Mokhtar Trifi, chef de la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH), n'était pas reconnu par le pouvoir de Ben Ali.