La ministre des Affaires étrangères a reçu pour la première fois Ahmed Abderraouf Ounaies.
Ahmed Abderraouf Ounaies et Michèle Alliot-Marie ont donné une conférence de presse commune vendredi. © Emma Foster/Maxppp
Le Point.fr
Vendredi s'est tenue au Quai d'Orsay la première rencontre entre le nouveau ministre des Affaires étrangères de Tunisie Ahmed Abderraouf Ounaies et Michèle Alliot-Marie. Selon la chef de la diplomatie française, le rendez-vous "marque la grande amitié entre la Tunisie et le France". Cet entretien, a, surtout, permis à MAM de souffler un peu, voir de trouver du réconfort en cette période mouvementée. Car son homologue tunisien l'a tout simplement couverte d'éloges. "Parler à côté de Michèle Alliot-Marie", a-t-il dit en introduction de son intervention, "c'est pour moi un honneur, c'était peut-être un petit rêve que je faisais, et que l'histoire ou l'accélération de l'histoire m'a permis de réaliser.".Et de s'emballer : "J'aime écouter Michèle Alliot-Marie en toutes circonstances et dans toutes les tribunes"...
"Amie de la Tunisie"
La France a été très critiquée pour sa réaction tardive et timide lors de la révolution tunisienne, mais Ahmed Abderraouf Ounaies ne semble pas partager cette analyse. À l'adresse de MAM, il a dit : "Je sais que vous êtes avant tout une amie de la Tunisie, parce que la France est l'amie de la démocratie, la France est l'amie des libertés, et donc Michèle Alliot-Marie, au nom de la France, est l'amie de la Tunisie d'aujourd'hui, qui aspire à enraciner la démocratie dans ses institutions."
Et il a tenu à mettre l'accent sur tout "le réconfort" que la Tunisie a trouvé "chez ses amis français" "dès l'amorce de son nouvel engagement, et d'abord chez Michèle Alliot-Marie". Il a profité de l'occasion pour remercier la France d'"avoir offert un refuge et une protection aux militants de la démocratie à qui les portes de la Tunisie étaient fermées".
Pour sa défense...
De son côté, la ministre des Affaires étrangères, qui a dit que la France était en train de finaliser un plan de soutien à la Tunisie et oeuvre pour que le pays obtienne le statut avancé de l'Union européenne, a assuré à Ahmed Abderraouf Ounaies que "les Français (avaient) été très impressionnés par la façon à la fois sereine, pacifique, déterminée, dont tout un peuple a décidé de prendre en main son destin politique après avoir pris en main son destin économique à d'autres périodes".
MAM, "amie de la Tunisie" donc, a été invitée au cours de cette conférence de presse à s'expliquer sur les affirmations selon lesquelles le jet dans lequel elle a voyagé en Tunisie appartient au clan Ben Ali... Elle en a profité pour souligner que l'UE avait décidé de ne pas geler les avoirs du propriétaire de l'avion, nouvelle preuve, selon elle, de sa bonne foi.
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