Le journaliste écrivain Taoufik Ben Brik estime que le nouveau gouvernement de transition tunisien, dans lequel Mohammed Ghannouchi a été reconduit, n'est qu'un trompe l'oeil.
Balivernes ! Ils veulent me faire avaler leurs couleuvres. Ils ne savent même pas quoi me dire pour me convaincre que leur choix est le bon. Ils me disent que "a politique est l'art du possible", et que "la Révolution relève de l'impossible".
Ils sont heureux. Heureux d'avoir été approché par le cabinet de recrutement de la nouvelle fournée de renégats. Heureux d'avoir une connaissance dans un ministère ou dans un comité ad-hoc. "Oh, tu sais, Néjib Chebbi, c'est un copain d'enfance", "Toufik Bouderbala, c'est la crème des hommes. Il est ceci, il est cela", "Iyadh Ben Achour ne se laissera pas faire, hein... C'est un fils d'ulémas. Je connais sa sœur Sana qui connait la femme du voisin de mon cousin Fritchou". Je ne sais pas si c'est Khémais Chammari ou Khédija Cherif qui vendait leurs starlettes. Dans tous les cas, j'ai vu William Bourdon, l'avocat aux anges. Il tient son scoop pour Sharpa. Ben Ali Baba fait gaffe, à ton sésame, les sept salopards s'en vont en guerre.
D'accord pour les renégats. Mais Ghanou-chichi, ça rime avec pipi. Vous n'allez pas m'obliger de partager son baldaquin. Ca sent le Ben Avi et la belle Lili. L'horreur ! Mokhtar Trifi et Bochra Bel Hadj Hmidi font du tapin à la télé avec les Trabelsi, Sihem BenSedrine et autres alliés des beldis nous déterrent leurs zombis. Feu Mestiri et Filali. Pourquoi pas Zmerli, Charfi et Djazi ?
Je n'ai rien contre le " i ". Mais Chichi et autres papys s'en foutent comme de l'an quarante que la manifestation d'aujourd'hui (29 janvier) a été dispersée par la milice du RCD, armée de gourdin, de chaînes et de coutelas. Les uns font leurs meetings, râpent et zappent la révolution. Les autres se dispersent aux quatre vents pour semer le doute et l'involution. Les Bouzidis dégagent !
Je lui apprends que les services spéciaux sont à mes trousses, que la page facebook de ma femme et celle de mon entourage sont piratées, que je suis sur écoute, que l'armée ne me protège pas, ne protège pas les gueux, mes cousins et mes voisins, elle me complimente (elle, c'est Om Zied) : "Très bien Taoufik...mais il faut que tu protestes auprès des autorités. Appelle Mokhtar". (Mokhtar Jellali, le tout nouveau ministre de l'agriculture est le mari d'Om Zied)
- Je ne t'appelle pas chère amie pour que tu interviennes auprès de ton cher ministre de mari, mais pour te dire, que rien n'a changé. Sous Chichi ou zebbi, c'est la même merde. Je n'ai pas à choisir entre deux merdes. laissez-moi dans ma merde. Je vous emmerde. Et, sans emmerdes, je m'emmerde.
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