OTTAWA – Comme on le soupçonnait, un membre de la famille du dictateur tunisien déchu a bel et bien demandé le statut de réfugié au Canada, tel que confirmé dimanche par le gouvernement. L’homme n’est toutefois pas le bienvenu au pays, a précisé le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon. Belhassen Trabelsi, le beau-frère du dictateur Zine al-Abidine Ben Ali, est à Montréal depuis un peu plus d’une semaine en compagnie de sa femme, de ses enfants et de leur nourrice.
M. Trabelsi détenait le statut de résident permanent au Canada, statut qui lui fut révoqué parce qu’il ne répondait pas aux exigences.
Le gouvernement ne peut toutefois rien faire maintenant qu’il a demandé le statut de réfugié. Toute personne qui fait une telle demande au Canada obtient une audience et a droit à une évaluation du risque que poserait sa déportation éventuelle. Le processus peut prendre jusqu’à sept ans.
«Cet individu n’est pas le bienvenu ici», a répété M. Cannon.
«Mais nous gouvernons un pays qui a une législation en place. La loi est prioritaire. L’individu se fait offrir une protection en vertu de ces lois et peut donc se prévaloir des outils mis à sa disposition.»
Mais pour le critique du NPD en Affaires étrangères, Paul Dewar, il y a une distinction entre s’enfuir en bateau du Sri Lanka et fuir les palais de Tunis, capitale de la Tunisie.
«Nous devons nous efforcer de resserrer les règles à ce sujet», a-t-il dit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire