Le propriétaire de la chaîne de tunisienne privée Hannibal, Larbi Nasra, a lui-même annoncé aujourd'hui sa libération sur sa propre antenne, disant qu'aucune accusation ne pesait plus sur lui.
"Il n'y a plus aucune accusation contre moi", a déclaré à des journalistes de sa chaîne Larbi Nasra, dont l'agence tunisienne TAP, citant une "source autorisée", avait annoncé hier l'arrestation pour "haute trahison". "J'ai été bien traité en détention. J'ai été accusé de charges passibles de la peine de mort, mais je pardonne à tout le monde", a-t-il déclaré, apparaissant en costume cravate et lunettes de soleil. "Ni le Premier ministre ni le ministre de l'Intérieur n'étaient au courant de mon arrestation", a-t-il ajouté, restant mystérieux sur les commanditaires de son interpellation.
La source citée la veille par la TAP avait accusé LarbiNasra d'avoir oeuvré "par le biais de sa chaîne, à faire avorter la révolution des jeunes, semer la désordre, inciter à la désobéissance et à la diffusion de fausses informations dans le but de créer un vide constitutionnel et de saboter la stabilité dans le pays et le pousser vers le chaos". Cette action était destinée, selon cette source, "à favoriser le retour de l'ancien dictateur Zine El Abidine Ben Ali", qui a fui le pays le 14 janvier pour se réfugier en Arabie Saoudite sous la pression d'une révolte populaire d'un mois sans précédent.
Première chaîne privée créée en Tunisie en 2005, Hannibal avait brièvement interrompu ses programmes dimanche.
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